Crier en silence à l’adolescence : petite, je criais sans bruit

Crier en silence à l’adolescence, c’est cette douleur invisible que beaucoup vivent sans être entendus. Quand on est adolescent, on croit que crier, c’est faire du bruit. Mais parfois, on crie sans que personne ne entende, sans que personne ne voie la douleur qui déchire.

J’étais là, juste là, mais personne ne m’écoutait vraiment. Je voulais hurler, mais mes mots restaient coincés, invisibles. Parce que parler faisait peur. Parce que j’avais appris que mes cris dérangeaient. Dans le silence de ma chambre, je criais sans bruit, je criais en silence à l’adolescence, gardant mes peines cachées derrière un sourire.

Personne ne voyait les bleus sur mon cœur. Personne ne devinait les peurs que je cachais. J’étais cet adolescent oublié, qui cherchait juste à être entendu. Le poids de ce silence m’a suivie longtemps, laissant des marques que personne ne pouvait voir.

Le silence pèse lourd. C’est une prison invisible où les mots restent enfermés, les émotions refoulées. Crier en silence à l’adolescence, c’est apprendre à survivre sans aide, à faire semblant que tout va bien alors que tout s’effondre.

Aujourd’hui, je prends le temps d’écouter ce que je n’ai jamais pu dire. De libérer ces cris silencieux qui m’ont rongée. Je ne veux plus être cet adolescent oublié. Je veux que ma voix résonne. Que la tienne résonne.

Pour comprendre d’où je viens, découvre aussi mon premier témoignage J’ai appris à sourire avec la gorge nouée.

Il est temps de briser le cycle de crier en silence à l’adolescence, pour que chaque voix puisse enfin être entendue.

Paroles de Femmes est une série proposée par Juste Une Voix, une plateforme féminine engagée qui donne la parole à celles que l’on n’a pas écoutées. Chaque texte est un acte de résistance contre les violences invisibles.